Vu hier soir, le très beau « Carol » du réalisateur américain Todd Haynes. Le pitch : Dans le new-york très puritain des années 50, une histoire d’amour entre une grande bourgeoise en instance de divorce et une jeune employée d’un magasin de jouet qui rêve de devenir photographe.
Un film subtil qui avance lentement (tout en douceur, dirons-nous) et où il ne se passe pas grand chose MAIS où chaque plan aurait pu inspirer un tableau à Edward Hopper. Le genre de film qu’on a déjà envie d’acheter en Blu-Ray au bout d’une demi-heure de projection. De la reconstitution du rayon jouets d’un grand magasin au stylisme de Cate Blanchett en passant par les papiers peints de chambres d’hôtels, sans oublier les voitures, les disques, ce film est un enchantement visuel absolu. Si on ajoute l’immense classe de Cate Blanchett qui m’a totalement hypnotisé du début jusqu’à la fin (Ah mes amis, sa voix!) et son duo avec Rooney Mara qui est vraiment une belle trouvaille, le chef d’oeuvre n’est pas loin.
Seul petit bémol, à vouloir éviter les facilités du mélo larmoyant, Todd Haynes s’auto-censure un peu trop là où on aurait parfois aimé voir les sentiments se lâcher un peu plus et ressentir le petit frisson de l’émotion. Mais bon… ce choix lui permet d’avoir des critiques très positives dans Télérama, Libération, les Inrocks et le Monde qui n’aiment pas trop pleurer au cinéma, car leur direction ne leur rembourse pas les mouchoirs !
Quoi qu’il en soit, je vous recommande chaudement ce film sorti hier !
« Carol » de Todd Haynes, sorti le 13 janvier 2016
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